Cela faisait longtemps que je n’avais pas craqué pour un livre d’heroic fantasy. Je dirai même que j’étais fâchée avec ce genre littéraire car souvent trop lourd en description et je décrochais bien assez vite. Avec Le chant des géants, David Bry vient de me réconcilier complètement avec cette littérature.
Le chant des géants : une épopée au-delà des rêves
Afin de vous parler de cette histoire, je vais laisser au conteur le soin de vous la présenter :
« Entrez, entrez.
Asseyez-vous, n’ayez pas peur. Il reste de la place, là, au fond, près de la cheminée.
Je vais vous raconter une histoire.
Celle de notre île d’Oestant où dorment trois géants : Baile, aux rêves de mort et de musique, Leborcham, mère du brouillard, des collines et des plaines, et enfin le puissant Fraech aux songes de gloire et de batailles. Je vais vous parler de guerres, d’amour et de trahisons ; de cris, de sang et de larmes. Je vais vous parler de grands espoirs, de ce qui est vain. De ce qui meurt. »
Une histoire qui restera gravée dans ma mémoire
Dès les premières pages, j’ai été emporté dans ce roman. Le passage que je vous ai mis plus haut est le début du livre. En effet, en tant que lecteur nous faisons nous aussi partie de ces badauds venus écouter cette histoire à l’auberge. Elle nous est racontée par deux conteurs que nous retrouvons à chaque fin de chapitre important. J’ai beaucoup aimé ce découpage entre l’histoire principale et le retour sur les conteurs car ils ne sont pas là pour rien et au fil de la lecture nous en apprenons plus sur ces deux personnages. Ces coupures viennent, par ailleurs, appuyer certains moments et apporter de l’authenticité.
Malgré ces changements temporels, nous ne sommes jamais perdus. Et pourtant, c’est ce qui m’effrayait le plus au début. Beaucoup de lieux et de personnages nous sont présentés et il n’y a malheureusement pas de carte pour se repérer. Cependant, chaque début de chapitre indique au lecteur l’endroit et la date de l’action.
Concernant les personnages, bien qu’ils soient nombreux, on arrive très bien à s’y retrouver grâce aux descriptions efficaces de l’auteur. Cela peut paraître bizarre que je parle d’efficacité, mais je veux dire par là qu’il n’y a jamais de superflu. Tout est très bien décrit, que ce soit les paysages ou les actions, sans pour autant se perdre dans une multitude de phrases. J’ai ainsi adoré la plume de David Bry. Bien que certains passages soient plus durs, j’ai trouvé son écriture très poétique et vraiment agréable à lire. Je vais donc me procurer très rapidement ses autres ouvrages.
Pour terminer, je souhaite féliciter les éditions de l’Homme Sans Nom car l’objet livre est vraiment magnifique. Couverture cartonnée, pages décorées de symboles mystérieux et en-têtes de chapitres soignés, tout est parfait. J’ai trouvé très intéressant de pouvoir commander le livre directement sur leur site afin de les soutenir mais aussi profiter de frais de port à 10 centimes.
Je suis triste de quitter tous ces personnages qui m’auront intrigué, fait rire et pleurer. Mais j’ai hâte de me plonger dans une nouvelle histoire de cet auteur de talent !