La semaine dernière, nous vous présentions Unikarb, un album jeunesse engagé abordant des thématiques fortes comme l’écologie, mais aussi le passage à l’âge adulte. Ayant eu un coup de cœur pour cette histoire, j’avais envie d’en savoir plus, mais aussi de connaître le parcours de Laura Hedon, son autrice. Je la remercie encore une fois d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.
1 – Bonjour Laura, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Laura Hedon et je suis autrice-illustratrice jeunesse. Je ne viens pas du monde de l’art à la base, j’ai un diplôme d’ingénieur agronome. Pendant mes études, j’ai beaucoup étudié la biologie et cela m’a énormément inspirée pour la suite de mon parcours. J’avais envie de transmettre ce côté ludique et cette poésie que l’on retrouve dans le monde vivant à travers des histoires illustrées. Depuis, j’ai publié plusieurs albums en édition jeunesse et une bande-dessinée : Unikarb.
2 – Vous avez un parcours assez atypique, comment vous est venue cette passion pour l’illustration ?
Je dessine depuis que je suis toute petite. Je me souviens avoir recopié certains dessins de mes histoires préférées, c’étaient surtout des contes asiatiques avec des dessins très colorés et stylisés à la manière d’estampes chinoises et japonaises. Adolescente, j’aimais beaucoup faire des bandes-dessinées, ce sont les mangas qui m’inspiraient à l’époque, puis je m’en suis détachée pour commencer à faire des choses plus imaginaires et jeunesse. L’illustration est une manière pour moi de m’évader dans d’autres mondes – j’ai toujours été une grande rêveuse.
3 – Dans Unikarb, bien que la thématique soit très réaliste, les Kalapoutou sont des animaux imaginaires. Pourquoi ce choix et quelles ont été vos sources d’inspiration ?
Même si les thématiques abordées sont transposables, je voulais que cette histoire se passe dans un autre monde que le nôtre, d’où l’idée de personnages imaginaires. J’ai voulu aussi jouer sur cette dualité oiseaux – ceux qui vivent dans les hauteurs – « hommes blancs riches », et insectes – ceux qui vivent proche de la terre – peuples autochtones oubliés, que l’on retrouve entre les deux peuples : les Kalapoutou et les Kalazof. Par ailleurs, les Kalapoutou, inspirés des oiseaux en effet, n’ont pas (plus) d’ailes pour symboliser cette rupture qu’ils entretiennent avec le Vivant.
4 – Cet album a été entièrement réalisé à l’aquarelle. Pourquoi avoir privilégié cette technique ?
Pour Unikarb, je voulais rester authentique, et proposer un rendu doux et sensible. Je trouve que l’aquarelle permet de bien représenter les éléments naturels présents dans cet album : le ciel, le bois de l’arbre, ses feuilles, la mousse des racines, la pluie… C’était un travail minutieux mais je n’imaginais pas le faire autrement.
5 – Unikarb aborde de nombreux sujets d’actualité comme l’environnement et la mauvaise gestion des ressources écologiques. Avez-vous d’autres projets de prévus pour sensibiliser les jeunes lecteurs à ces questions ?
Oui, j’ai deux autres idées d’histoires très liées à la nature que j’aimerais aussi proposer en bande-dessinée, dont une pour la jeunesse et l’autre plus adulte. J’ai hâte d’avoir un peu plus de temps devant moi pour les préparer !
Vous aussi, découvrez Unikarb et toutes les autres oeuvres adorables des éditions Pour Penser.