Publiée en 2012 aux éditions Ankama, City Hall est ma toute première série achetée chez cet éditeur mais que j’avais malheureusement laissée dans ma pile à lire jusqu’à maintenant. Presque 10 ans plus tard, je suis contente de l’avoir reprise et terminée, car c’est réellement une épopée qui vaut le coup de s’y plonger.
Résumé :
Londres, Juin 1902. Depuis plus de deux cents ans, le papier a disparu au profit de nouvelles technologies. La belle capitale anglaise est désormais une ville industrielle aux allures Steampunk et les livres ne sont disponibles qu’au format numérique. Les raisons principales de ce changement ? Économiques et écologiques si on en croit l’état, mais il s’avère que la vérité est bien plus dangereuse. En réalité tout ce que les gens écrivaient sur le papier…prenait vie ! Ces créations étaient nommées papercut et pouvaient accomplir n’importe quelles tâches avec pour seule limite l’imagination de son créateur. Mais comme vous pouvez l’imaginer, un tel pouvoir mis entre de mauvaises mains pouvaient s’avérer catastrophique et plongea ainsi le monde dans le chaos. C’est pour l’en protéger que les stocks de papier disparurent. Mais aujourd’hui un nouveau papercut a refait surface créé par un personnage bien énigmatique. Afin de le contrer et d’éviter une nouvelle guerre, la police de City Hall a fait appel à deux héros bien connus : Jules Verne et Arthur Conan Doyle.
Mon avis :
Les + :
- L’univers. Les deux auteurs ont créé un univers riche et vraiment bien documenté. J’ai également beaucoup aimé les nombreuses citations à chaque début de chapitre.
- Le coup de crayon de Guillaume Lapeyre. Tout au long des mangas nous retrouvons des illustrations très travaillées. Les scènes de combats sont impressionnantes mais pas fouillis. On comprend donc très clairement ce qu’il s’y passe. Les personnages sont également facilement reconnaissables et très expressifs.
- Des personnages issus de grands noms. J’ai trouvé très original de reprendre ces figures emblématiques et surtout de leur donner des caractères qui leur collent parfaitement. On retrouve, en plus des deux héros, Victor Hugo, Lovecraft, Nikola Tesla et bien d’autres. Ils sont tous charismatiques et très bien décrits.
- Le rythme de l’histoire. City Hall est une série qui se dévore. Chaque scène s’enchaine parfaitement et on a toujours envie de savoir la suite. Certains twists sont peut être attendus mais d’autres m’ont vraiment surpris. Dans l’ensemble j’ai passé un excellent moment de lecture.
Les – :
- La fin et beaucoup de questions en suspends. Il est vrai que l’utilisation du papier ouvre de nombreuses possibilités et donne un aspect « magique » à l’histoire. Mais, autant les 5 premiers tomes me paraissaient logiques, autant la résolution finale m’a laissée perplexe et un peu trop magique à mon goût.
Quant aux questions que je me pose encore, je les ai listées ici. Attention ce sont de gros spoils donc à lire que si vous avez terminé les 7 tomes.
- Que les histoires hors séries sur certains personnages ne soient jamais sorties. À la fin du 7e tome, il est dit qu’une série spin-off sur l’origine des personnages était en cours. Le premier tome devait notamment porter sur Harry Houdini et sa rencontre avec Mary Shelley. Je trouve cela dommage de ne les avoir jamais eus.