Après vous avoir présenté Don’t Call Me Magical Girl, voici une seconde série pleine de magie des éditions ChattoChatto : Carciphona.
Écrit et dessiné par la talentueuse Shilin Huang, ce manga nous plonge dans un univers assez sombre où les sorcières ont quasiment disparu.
Les dernières sorcières du Maelstrom
Carciphona se déroule dans un monde d’heroic fantasy où la magie est prohibée. Bien que cette dernière ait permis un essor rapide de la civilisation, elle est également à l’origine des carciphonas : des humains à l’âme infectée par des esprits démoniaques.
Toutes les sorcières n’ont cependant pas disparu… Veloce Visrin, l’une des dernières survivantes, a fait un pacte avec le roi de Kronzel. Si elle accepte de rester caché et de ne plus utiliser ses pouvoirs alors elle aura la vie sauve.
Mais il n’y aurait pas d’histoire si cette promesse avait été respectée. En protégeant Keritzel, un seigneur de passage dans son village, elle va dévoiler aux habitants ses pouvoirs et attirer la dangereuse carciphona, Blackbird.
Un début mitigé
Les gros points forts de Carciphona sont sa couverture et ses pages couleurs réalisées avec beaucoup de finesse. Elles nous plongent tout de suite dans cette histoire que j’ai trouvé vraiment intéressante de par son thème de la prohibition.
Cependant, les personnages manquent parfois de profondeur et le dessin leur donne un air enfantin.
Bien que j’aime l’idée d’avoir des protagonistes féminins à fort caractère, les autres personnages sont complètement transparents à côté. On peut citer l’exemple de Keritzel. Alors qu’il est censé avoir une place importante dans l’histoire, son côté naïf lui fait perdre toute crédibilité. Ce manga étant le premier de l’auteur, on peut tout de même excuser ses dessins parfois imprécis, car ils ont été réalisés il y a plus de 10 ans. Donc pas de panique, les autres tomes sont beaucoup plus réussis à ce niveau-là.
Malheureusement, je ne peux pas faire l’impasse sur un dernier point négatif : l’impression et la mise en page. L’histoire se déroulant essentiellement la nuit, les passages trop sombres sont parfois illisibles. On peut aussi noter le passage où Veloce se retrouve au milieu de la reliure lors d’une scène censée être épique…
Malgré tout, je lirais la suite de cette série, car son univers me plaît. Autre point important : il est le premier de l’auteur, mais aussi de l’éditeur. Je souhaite donc donner une autre chance à ce manga qui a une grande communauté de fan à l’étranger. Si vous voulez vous faire votre propre idée, il est aussi disponible gratuitement, mais en anglais, sur le site de l’auteur. N’hésitez pas à nous suivre sur Instagram pour avoir mon avis sur les prochains tomes.